Sur les gammes d'une âme...

La connaissance n’est pas l’apanage de l’homme. Tout le vivant est porté à la découverte, soit en interne par le génome, soit en externe par l’environnement. Tout commence par l’expansion de la vie. On cherche à connaître parce que nous obéissons à l’instinct de survie (décrit comme la volonté de puissance par Nietzsche), et on « s’efforce » parce que :  plus, l’homme se civilise ; plus, il se coupe de l’instinct. D’ailleurs, les chamans, à l’origine, n’avaient pas besoin d’user de substances psychédéliques pour arriver à la connaissance ; bien au contraire, ils ont été les premiers hommes à user de clairvoyance, donc à vaincre l’ignorance, ce qu’Einstein explicite ainsi : « La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent. »

La connaissance donne un aperçu constructif du réel, elle n’est en rien compétente à définir ou à expliquer le vrai. Ce qui fait la force de la connaissance est qu’elle se transmet sans se dénaturer d’un individu à l’autre, d’une génération à l’autre. Sa résistance, dans la durée, fait d’elle une constante, tandis que la faiblesse du vrai est qu’elle se transmet en se déformant d’un individu à l’autre, d’une génération à l’autre, ne permettant pas de bases solides dignes d’être prises en considération à des fins constructives.

On peut tromper des hommes, pas des lois physiques.

L'éclaireur du Temps