Quelle féerie, pour l’esprit
Que de voir, certains soirs,
Au hasard du regard,
Des poussières stellaires
Qui sans pareilles merveilles,
S’affament en flammes,
En d’éphémères lumières.
Sous la nuit approfondie,
En rêve, je m’élève,
Flottant vers le néant
Funèbre des ténèbres
De l’origine divine.
Eperdues, dans l’inconnu
De l’immensité, mes pensées
Deviennent incertaines :
Quel désastre ! tous ces astres
De jour, qui à leur tour,
Dans le cimetière des lumières,
Eteignent leur règne,
Et se meurent dans la froideur
De sa nuit inaccomplie.
C’est à couvert dans l’univers,
Dans l’azur impur,
Où le noir et l’ivoire
Se marient à l’infini
En de suprêmes diadèmes
Qu’en délivrance à mon errance,
J’ai vu, revêtu
D’un châle d’étoiles,
L’âtre bleuâtre
De ma mère planétaire.